Martin Gibert est chercheur en intelligence artificielle à l’Université de Montréal. Les algorithmes sont une suite d’instructions, un peu comme une recette de cuisine, et sont au coeur du fonctionnement de l’intelligence artificielle. Cette dernière prend une telle ampleur que de plus en plus d’existences humaines sont touchées par les décisions découlant de son utilisation. C’est d’ailleurs bien pour cela que de nombreuses voix s’élèvent pour appeler à moraliser l’intelligence artificielle. Dans un style accessible, plaisant et avec un brin d’humour, Martin Gibert vient de publier un nouvel ouvrage « Faire la morale aux robots – une introduction à l’éthique des algorithmes » chez Climats – Flammarion ; il apporte ainsi sa pierre à cette réflexion cruciale, notamment en nous proposant d’appliquer aux algorithmes une éthique des vertus ; c’est une approche originale dans un contexte où se multiplient les initiatives visant à définir des règles et des lois pour encadrer les algorithmes.
Une voiture pilotée par une intelligence artificielle est face à un choix tragique : pour éviter un enfant qui traverse la route, elle doit écraser un vieillard sur le bas-côté. Que faire, qui sauver dans l’urgence ? Voilà un dilemme qui rappelle la fameuse expérience de pensée du tramway, et qui illustre les enjeux moraux de l’intelligence artificielle.Comment programmer nos robots – de transport, militaires, sexuels ou conversationnels – pour qu’ils prennent les bonnes décisions lorsqu’ils sont confrontés à des choix ? Quelle morale pour les robots ? Y en a-t-il, comme nous, de bons et de mauvais ?S’intéresser à l’éthique des algorithmes, c’est plonger au cœur de nos différentes intuitions et théories morales, questionner nos biais et préjugés, mais aussi explorer un nouveau domaine de la philosophie, expliqué avec clarté et humour par Martin Gibert, chercheur en éthique de l’intelligence artificielle.
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